Comment se déroule une médiation ?

Le processus

Le processus de médiation est composé de cinq étapes :

  • Première étape : le positionnement de la situation. Quelle est la perception des faits par chacune des parties ?
  • Deuxième étape : quel est le problème ? Déterminer la nature de la relation de la personne avec le problème. Permettre aux parties de ne pas se confondre avec le problème sinon il n’y a aucune possibilité de trouver une solution. Le médiateur met en évidence les croyances ou les présupposés des parties.
  • Troisième étape : quels sont les besoins  des parties, leurs intérêts, leurs préoccupations ?
  • Quatrième étape : quelles sont les demandes de chacun ? (elles comportent deux aspects : que voulez-vous atteindre de cette médiation comme résultat ? Qu’attendez-vous du médiateur ?)
  • Cinquième étape : la formulation d’un accord et sa rédaction. En fonction de la matière et des enjeux les parties peuvent elles-mêmes rédiger un accord ou faire appel à leur avocat pour y procéder.

Le cadre de la médiation

Le processus se déroule dans un cadre qui est posé par le médiateur. Le cadre est un outil qui permet le déroulement de la médiation. Ceci étant dit, quels sont les éléments ou les règles qui structurent ce cadre ?

La non-violence physique et verbale

L’interdit de la violence et du passage à l’acte. Les émotions sont exprimées par la parole.

Le médiateur est garant du respect de chacun : de son intégrité physique et morale (pas d’injure) et si il y en a, elles ont dites autrement à la place de « tu me fais… » dire « tu m’as blessé, c’est inacceptable », sinon rupture de communication et c’est la foire d’empoigne. Le médiateur veille donc à ce que le  vocabulaire utilisé ne soit pas injurieux.

Faire de la violence une « matière » pour la parler dans le cadre de la médiation.

Une des clés pour respecter cette règle est de ne parler que de soi. Le médiateur invite les parties à ne parler que de soi éviter le « on » au profit du « je ».

Le respect du temps et de l’espace de parole de chacun.

Le médiateur veille à ce que chacun soit entendu de l’autre dans ce qu’il/elle a à dire.

Respect et égalité du temps de parole. Espace de parole dans le respect de chacun à savoir chacun exprime ce qu’il estime devoir dire.

Le médiateur accepter l’erreur ; c’est-à-dire que si une partie estime qu’il a une parole ou un comportement injuste, inexact, il doit le dire afin d’éviter tout malentendu ou filtre dans le processus.

La confidentialité des échanges

Tout ce qui se dit à l’occasion de la médiation doit rester confidentiel et personne ne pourra transgresser cette règle.

Un accord de confidentialité est d’ailleurs signé en début de médiation.